Pour que les femmes et les hommes
vivent de la terre durablement

Mettre en valeur ce que les gens ont de mieux à offrir

Jean-François LAMOUREUX, Vice Président chargé de la vie associative chez AVSF

Quels sont les piliers de la vie associative ?

C’est une question que je me pose tous les jours, et je crois qu’il y a autant de réponses que d’adhérents. Il y a l’aspect institutionnel, avec l’assemblée générale au cours de laquelle les membres valident la bonne marche de la structure. C’est un rôle important et nous avons l’obligation de les informer au mieux, pour qu’ils puissent le mener à bien. Mais nous devons aussi répondre à leurs attentes, qui sont une certaine envie d’agir. C’est pour ça que les membres adhèrent, parce qu’il y a un désir d’avoir prise sur les choses.

Sur quoi se construit le lien avec les adhérents ?

Dans une ONG de solidarité internationale, les bénévoles n’ont pas accès aux bénéficiaires, ce qui est pourtant leur sujet d’investissement. Ils ne peuvent pas aider en direct, et ça pose un problème de motivation. Nous compensons par du contenu et du sens : apporter une information intelligente, du décryptage. Nous organisons ainsi très régulièrement des « Récits retour de mission », avec des expatriés qui rentrent du terrain. Ces restitutions sont passionnantes, elles entretiennent le lien et nourrissent la connaissance que le bénévole a de l’association. La prochaine étape sera de former un vivier de volontaires afin qu’ils puissent répondre aux sollicitations et intervenir dans des domaines très variés. Car tout le monde peut parler au nom d’AVSF.

Qu’est-ce qui mobilise les troupes ?

La mobilisation se fait en fonction des disponibilités et des compétences. Il peut s’agir d’accompagner les salariés au siège sur des tâches administratives, d’être un relai de sensibilisation, de tenir les stands lors des évènements. Nous avons également fait évoluer le rôle des correspondants régionaux.
Ils sont aujourd’hui une quinzaine et ce réseau est amené à se développer autour d’éléments mobilisateurs comme la « Course sans frontières ». C’est très vertueux : on propose de mettre en valeur ce que les gens ont de mieux à offrir et c’est ce qui nous permet aujourd’hui d’essaimer.

Propos recueillis par Laure ESPIEU