Bailleur principal : Agence Française de développement ; Partenaires techniques : Union des Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (URCUMAK)
L’introduction du coton dans ce Cercle de Kita au Mali, a eu pour conséquence, à partir des années 60, l’intensification de l’agriculture avec l’utilisation d’intrants chimiques subventionnés par l’Etat et la société cotonnière et donnés sous forme de crédit. Après plusieurs décennies de cette pratique, avec une augmentation du coût des intrants, des accidents sanitaires, une diminution de la fertilité des sols, la baisse des cours du coton conventionnel et l’opportunité de marché des produits biologiques, le bureau de l’Union a souhaité amorcer une transition agroécologique.
AVSF a appuyé l’émergence de l’URCUMA en 2011, à Kita, avec la mise en place de coopératives d’utilisation de matériel agricole villageoises en culture attelée. L’URCUMAK (78 coopératives membres, 934 personnes dont 526 femmes, 11 communes, 56 villages) en mobilisant d’autres financements a développé la production maraîchère auprès de groupements féminins. Les membres des CUMA sont généralement de petites exploitations familiales. En sommes, le projet comptera 2180 bénficiaires directs et 117 400 bénéficiares indirects.
En 2017, l’Union a souhaité développer une transition agroécologique pour ses membres pour réduire l’usage des pesticides (coût élevé, nombreux accidents liés à l’usage de ces produits). Depuis 2018, des tests sous forme de champs école expérimentent plusieurs techniques (travail du sol, semis sur billons, fertilisation organique, biopesticide, technique de production et de conservation de semences, haies vives, agroforesterie, …) sont développés chaque année sur les cultures pluviales et le maraîchage. Le suivi est assuré par un agronome qui met en place les protocoles selon les espèces et techniques à tester définis par le bureau de l’Union et les paysans testeurs et une technicienne fait le suivi des jardins maraîchers avec l’appui de l’agronome. Un biopesticide produit localement a été validé par les producteurs tant pour le maraîchage que pour le coton, la confection de compostière concerne aujourd’hui près de 200 producteurs et productrices.
En 2020, l’utilisation de phosphate naturel de Tilemsi + compost + biopesticides + semis à la corde ont permis d’obtenir des rendements au-dessus des parcelles conventionnelles en coton. Il reste à reproduire ces techniques sur 2 à trois années pour confirmer ou infirmer ces résultats. Sur le maraîchage, l’introduction de l’oignon et du manioc en saison des pluies pour rompre le cycle des ravageurs des légumes ont permis d’augmenter la sécurité alimentaire et les revenus des femmes et de leur ménage. L’Union des CUMA a acheté une parcelle de 2 hectares pour mener des expérimentations et développer une activité avicole.
2022-2025