Pour que les femmes et les hommes
vivent de la terre durablement

Défense du territoire indigène Ixil au Guatemala

Soutien à l'organisation communautaire et à la formation et participation de plus de 800 jeunes pour le développement économique du territoire des Peuples Indiens Ixil

En partenariat avec Fundamaya

Découvrez une partie de ce projet par cette vidéo


Vidéo de Frédéric APOLLIN

La région ixil, qui regroupe les communes de Santa María Nebaj, San Gaspar Chajul et San Juan Cotzal, située au nord du département de El Quiché, est un territoire indigène, avec une population dense et une majorité de jeunes. Au début des années 1980, cette région a été victime de la stratégie de la « terre brûlée » établie par l’armée guatémaltèque. En deux ans, la quasi-totalité des communautés ont été détruites par l’armée ; 16% de la population ixil a été massacrée (selon la Commission de clarification historique) et les survivants ont dû abandonner la région ou se réfugier dans les montagnes. Dans les montagnes, les communautés ont défendu leur vie, leur histoire, leur culture et leur droit à changer leur situation (esclavage, exploitation…). Le processus de démocratisation qui a suivi les Accords de la Paix, même s’ils n’ont pas apporté de changements structurels profonds, a permis de faire émerger à nouveau des acteurs communautaires et la société civile.

Ainsi, ce projet permet :

  1. La consolidation de 200 autorités ancestrales communautaires ixil et des mairies indigènes de Chajul, Cotzal y Nebaj pour qu’elles puissent devenir de véritables acteurs face à l’Etat et face aux entreprises. Les autorités ont ainsi pu faire reculer les entreprises qui voulaient exploiter la mine de barytine située sur leur territoire et résoudre des conflits locaux en impliquant le système judiciaire maya ixil.
  2. Le renforcement de l’intégration de 200 jeunes par la consolidation du Réseau de Jeunes. Ce réseau a mis en place un projet pour 25 jeunes agriculteurs, 13 femmes et 12 hommes de 6 communautés différentes, leur permettant un accès aux terres familiales et un appui financier pour leur installation comme paysan(ne)s. De plus, ce projet consolide l’Université ixil. Crée en 2011 par FUNDAMAYA, AVSF et les autorités ancestrales de la région ixil, elle a pour but de récupérer les savoirs, la pensée et les traditions des communautés mayas ixil pour construire le futur dans le respect, la dignité, l’égalité des droits et l’unité dans la diversité culturelle.
  3. La consolidation d’une agriculture paysanne et indigène qui permet de retrouver une certaine souveraineté alimentaire et d’améliorer les revenus des paysans. Dans une logique de récupération des savoirs et pratiques ancestraux, des concours paysans ont été organisés pour identifier et valoriser les familles et les communautés qui ont la plus grande quantité, qualité et variété de produits. Plus de 420 familles de 38 communautés participent aux processus d’échange de connaissances locales, de sauvegarde des pratiques et cultures traditionnelles et d’accroissement de l’estime de soi paysanne. Cela permit à 195 familles paysannes de diversifier leurs parcelles avec plus de 70 cultures différentes pour un total de 130 hectares de plantations différentes. Aussi, 2 marchés paysans hebdomadaires ont été mis en place.


Ce projet est financé par l’Union Européenne et la Fondation Provictimis.

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