Oui, ça nous rend malades de voir une agriculture qui détruit les sols, appauvrit les paysans-nes et met notre santé en danger.
En France et à travers le monde, l’agriculture industrielle et productiviste produit de graves déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux. Pourtant, ce modèle reste massivement soutenu par les lobbys et de nombreux gouvernements.
Et si des avancées ont été obtenues des Etats, ces progrès peuvent vite être balayés. On l’a vu en France avec la loi Duplomb.
Le sujet de l’agriculture nous touche directement tous et toutes. Pesticides, maladies d’origine animale, manque de diversité et qualité insuffisante de l’alimentation : tout cela impacte notre santé et celle de notre planète.
Intoxications, brûlures, pathologies chroniques : les pesticides empoisonnent la santé des paysans-nes. Mais pas seulement. Ils contaminent aussi les sols, les cours d’eau, les animaux… et nos assiettes. Et pourtant, leur utilisation a presque doublé dans le monde ces 30 dernières années. Les premières victimes ? Les paysans-nes du Sud, qui subiraient 80% des décès et intoxications.
Une alimentation insuffisante, déséquilibrée ou ultra-transformée affaiblit les corps, qui résistent moins aux maladies. Une nourriture de qualité en quantité suffisante est un prérequis indispensable pour être en bonne santé. Pourtant, presque une personne sur trois n’a pas un accès constant à une alimentation de qualité.
75 % des maladies humaines émergentes sont des zoonoses (transmissibles des animaux à l’humain, et vice-versa), responsables chaque année de 2,7 millions de décès dans le monde. L’agriculture et l’élevage industriels, la destruction des habitats naturels, la perte de biodiversité et la mondialisation des échanges favorisent des contacts de plus en plus fréquents entre humains, animaux domestiques et faune sauvage, augmentant ainsi le risque de transmission de maladies.
En résumé, l’agroécologie paysanne n’est pas juste une alternative, c’est une nécessité sanitaire. L’agriculture peut soigner ou rendre malade. À nous de choisir.
Nous sommes des agronomes, des vétérinaires, des militants-es de la première heure, concernés-es par l’avenir de la planète et celui de l’humanité.
Nous travaillons depuis 45 ans avec les paysans et les paysannes pour préserver leur autonomie alimentaire et économique, limiter notre impact sur le climat et préserver la biodiversité. Nous militons pour une agriculture respectueuse des humains et de la planète, au Nord comme au Sud.
Nous luttons chaque jour pour plus de sécurité alimentaire, sanitaire et climatique.
Chaque année, nous accompagnons plus de 550 000 personnes dans 22 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.
83 % de nos ressources vont directement sur le terrain.
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