Journée mondiale de l’alimentation : bien manger et sauver la planète

En 2019, plus de 800 millions de personnes souffrent encore de malnutrition dans le monde (FAO). En raison notamment des contextes politiques, économiques et climatiques instables, qui traversent le monde, la surproduction de l’agriculture industrielle ne parvient pas à répondre à ce droit fondamental de chacun à accéder à une alimentation régulière. D’autre part, ce modèle agricole appauvrit la biodiversité sauvage et cultivée, pourtant indispensable à la résilience des écosystèmes, fait un usage intensif d’intrants chimiques de synthèse qui polluent les nappes phréatiques, épuisent et dégradent les sols et participe in fine au changement climatique. Les aliments issus de l’agriculture industrielle sont pauvres nutritivement et contiennent des résidus de pesticides de synthèse. L’élevage industriel quant à lui maltraite les animaux et produit des gaz à effet de serre.

L’alternative existe déjà : une agriculture locale, familiale et paysanne, basée sur les pratiques et principes de l’agroécologie, qui bénéficie tant des savoirs paysans traditionnels que d’apports scientifiques récents. Elle rassemble l’avantage de produire des aliments en quantité suffisante, pour les villes et les campagnes, si les conditions de développement lui sont favorables. En réduisant l’usage d’intrants chimiques (pesticides, insecticides, antibiotiques, etc.), elle limite les dégâts environnementaux, s’adapte au changement climatique, en s’appuyant sur la richesse de la biodiversité agricole et la diversité des races et semences paysannes, tout en prenant en compte les spécificités de chaque parcelle et territoire. Elle produit finalement une nourriture seine et savoureuse.

Bien se nourrir et préserver l’environnement sont donc deux composantes d’un cercle vertueux : produire des aliments bons pour la santé exige de respecter les écosystèmes, tandis que préserver l’environnement a pour conséquence directe de produire de la nourriture de qualité pour tous.

Ce constat demande de soutenir l’agriculture paysanne et les communautés qui la pratiquent, souvent victimes et prisonnières des stratégies déloyales de l’agrobusiness. Cette ambition exige des politiques courageuses, qui assurent des conditions favorables à son développement à l’échelle locale, nationale et internationale en impliquant tous les acteurs du secteur agroalimentaire : organisations de producteurs, entreprises, services publics et consommateurs. C’est bien là le coeur des débats qui se tiennent en ce moment même à Rome dans l’enceinte de la FAO, au cours de la 46ème session du Comité pour la Sécurité Alimentaire Mondiale, à laquelle participe AVSF. L’agroécologie et l’agriculture paysanne seront-elles enfin reconnues comme des solutions d’une grande modernité pour répondre aux défis du XXIème siècle ?

Le problème de l’alimentation et de la faim interroge donc encore une fois nos modèles agricoles et nos systèmes alimentaires. Depuis plus de 40 ans, AVSF soutient dans les pays du Sud une agriculture paysanne, humaine et écologique, qui incarne une solution réaliste à cet enjeu majeur du XXIe siècle.

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