AVSF vous propose de découvrir cet article rédigé par Véronique et Vincent. Ce couple de retraités s’est lancé dans un incroyable défi solidaire : parcourir 9 000 km à vélo pour nous soutenir et promouvoir l’agroécologie ! Du Cap Saint Vincent au Portugal jusqu’au Cap Nord en Norvège, ils nous racontent leurs aventures et leurs rencontres.
On y est, on l’a fait tous les deux, ensemble, c’est le plus important.
Au moment d’arriver au bout du périple, c’est difficile de se représenter les 6 700 km
parcourus : le Cap Saint Vincent au Portugal semble à la fois si loin et si proche. Des flashs des instants les plus émouvants du chemin ressurgissent. Mais pas besoin de mots, juste se serrer très fort tous les deux à cet instant.
La route du retour du Cap au camping sera comme un cadeau supplémentaire : la lumière et les contrastes sont splendides. On s’arrête sans cesse pour imprimer le final grandiose de cette journée unique.
Le lendemain, on a été chercher le vrai Cap Nord géographique à pied. En traversant cette steppe nordique pendant 6h aller-retour sous un vent violent, on a pu imaginer le challenge que cela représente pour ceux qui le font par plaisir en Mongolie, en Sibérie, dans l’Altaï ou sur d’autres terrains de rocailles et de maquis. Éprouvant ! On préfère les vélos. Depuis ce point, la vue sur le promontoire rocheux du cap où nous étions hier, est magnifique. Deux journées, deux climats. La nature est toujours la plus forte.
Après-demain, nous quitterons l’île du Cap Nord avec une pointe de nostalgie. Il y a presque un an, nous évoquions ce voyage pour la première fois, et il a comblé nos attentes au centuple. Rencontres, paysages, cultures, se sont laissé apprivoiser au fil de la route et de nos coups de pédale. Les 6 700 km et les 67 500 m de D+ nous ont amenés par monts et par vaux, des montagnes du Portugal au sommets norvégiens, en passant par les plateaux espagnols, les landes irlandaises et écossaises.
Côté cuisine, on a goûté aux coupes-fringales locales dans les bistrots de passage mais aussi aux pâtes à la sauce chinoise les jours de bivouac. Notre plus grand regret culinaire est le manque de poisson frais, qui est difficile à trouver, même en longeant la bordure côtière aussi longtemps. Troublant ! Isn’t it ? Sans les bières, le vin portugais, le whisky irlandais et écossais et bien sûr l’aquavit norvégien, on n’aurait pas survécu. On ne naît pas alsacien pour rien !
Notre périple ne se termine pas ici. D’abord, on s’offre une petite croisière pour revenir sur Bergen par la mer. Cinq jours à se faire dorloter ! Un deuxième bateau nous amènera dans le nord du Danemark et nous évitera de gâcher notre excellent bilan carbone. Ensuite, nous roulerons encore cinq jours jusqu’à Hambourg avant de prendre un train pour Bâle et un second pour Genève. Et dernière obligation morale qu’on se fixe, on fera les derniers kilomètres à vélo pour arriver devant notre porte avec nos montures !
Avant de fermer notre reportage, nous voulons remercier du fond du cœur tous ceux qui nous ont suivi et encouragé inlassablement pendant ce voyage. Vous nous avez rendu « like addict » lorsque chaque soir, nous relevions notre « courrier » sur Facebook ou Polarsteps. Vous ne pouvez pas vous imaginer comme c’est plaisant de rester connecté à ses amis de cette manière.
On vous souhaite de vivre des expériences comparables à celles que nous avons partagées passionnément à deux pendant quatre mois et demi.
On l’a fait. À deux.
Nous n’oublions pas l’objectif que nous avions fixé avec AVSF. Nous avons rencontré au fil des pays des paysans, agriculteurs, éleveurs, représentants de la culture locale. Tous avaient à cœur de promouvoir leur région et une approche éco-responsable de leur métier-passion. La mission d’AVSF dans le monde a aussi une grande valeur dans notre vieille Europe où le respect de la nature est encore plus important, au regard des conflits d’intérêt violents qui parfois nous amènent à prendre des décisions contraire à nos intérêts humains à long terme. Nous espérons que la plateforme de dons associée à ce voyage aura contribué, modestement il est vrai, à la mission d’AVSF.
