
AVSF vous propose de découvrir cet article rédigé par Véronique et Vincent. Ce couple de retraités s’est lancé dans un incroyable défi solidaire : parcourir 9 000 km à vélo pour nous soutenir et promouvoir l’agroécologie ! Du Cap Saint Vincent au Portugal jusqu’au Cap Nord en Norvège, ils nous racontent leurs aventures et leurs rencontres.
Depuis le Connemara, nous traversons des zones entières de tourbières et des prairies à perte de vue qui sont en exploitation.
La tourbe irlandaise est une richesse ancestrale, qui devient de plus en plus rare ! Un composé organique utilisé depuis des siècles par les irlandais pour chauffer et distiller le whisky !
Son coût est inférieur à celui du bois, mais son exploitation doit être prudente. Une tourbière se constitue très lentement à raison de 0,2 à 1 mm par an. Les tourbières couvrent près de 16% de l’Irlande (20 000 km²) et seulement trois pays la dépassent en terme de pourcentage : la Finlande, le Canada et l’Indonésie.
Dans des pays humides tels que l’Irlande (250 jours de pluie par an), un sol détrempé favorise ainsi le développement de plantes hydrophiles (jonc, carex, mousse… et surtout la sphaigne capable d’absorber d’énormes quantités de liquide).
C’est cette plante, la sphaigne, qui est à l’origine de la création des tourbières.
L’exploitation de la tourbe commence par l’ouverture d’un banc de tourbe : la végétation de surface et les racines sont tranchées à l’aide d’une bêche. Une première bande de tourbe est ainsi dégagée. Puis les mottes sont débitées et disposées à la surface de la tourbière. Ensuite, les mottes gorgées d’eau sont étalées et espacées pour sécher au soleil et au vent. Lorsqu’elles sont assez fermes, elles sont dressées afin d’accélérer la dessiccation. Enfin, une fois séchées, elles sont empilées et parfois recouvertes de paille afin de passer l’hiver sur la tourbière.