AVSF oriente ses actions autour de deux grands axes complémentaires : soutenir l’élevage paysan et familial et appuyer les pays du Sud dans l’organisation efficace de leur système de santé animale et santé publique vétérinaire.
Télécharger nos deux notes de positionnement :
Santé animale et santé publique vétérinaire : un enjeu global mondial
Des élevages paysans aux Nords comme aux Suds !
L’élevage, une activité vitale
Dans les pays en développement, l’élevage paysan fait vivre 600 millions de personnes et peut représenter jusqu’à un tiers de la production économique nationale de certains pays. Complémentaire de l’activité agricole, en apportant un supplément de revenu, il valorise notamment les espaces non cultivables : à titre d’exemple, 70% des moyens de subsistance des régions montagneuses ou arides ou semi-arides proviennent de l’élevage.
Quant à l’élevage pastoral, qui s’appuie sur une mobilité saisonnière des animaux, il fait vivre 200 millions de personnes et est pratiqué sur près d’un tiers de la surface terrestre dans des écosystèmes fragiles. Pour autant, le pastoralisme s’inscrit dans une démarche agroécologique : moins gourmand en intrants et moins polluant que l’élevage sédentaire, il préserve mieux les ressources naturelles, fertilise les sols, valorise les résidus des cultures et s’avère souvent très productif.
Les menaces de l’élevage industriel
Pourtant, l’élevage industriel des pays du nord exporte encore massivement vers les pays du Sud de la viande ou du lait en poudre bon marché, et rentre en concurrence directe avec ces éleveurs locaux. Par ailleurs, les pays du Sud ne sont pas épargnés par le développement de pratiques d’élevage industriel, qui entraînent déforestation, surconsommation d’eau et d’énergie fossile, dégradent l’environnement, participent amplement au changement climatique et appauvrissent les éleveurs paysans par la concurrence déloyale qu’elles génèrent.
3 axes d’actions
Les actions d’AVSF cherchent donc à favoriser l’autonomie des éleveurs paysans, dont l’activité répond aux défis de la sécurité alimentaire, de la protection de l’environnement et de la création d’emplois. C’est tout l’enjeu du programme Élevage, Santé Animale et santé Publique vétérinaire (ESAP) d’AVSF, qui s’articule autour de trois grands axes techniques.
Le premier axe vise l’amélioration des techniques d’élevage : alimentation, habitat, reproduction, conduite d’élevage, etc. Ces améliorations techniques augmentent la productivité et les revenus des familles paysannes, et assurent leur sécurité alimentaire : des moyens efficaces et durables pour contribuer à la souveraineté alimentaire locale et nationale.
AVSF renforce ou met en œuvre des services de santé animale de proximité pour les éleveurs isolés notamment, grâce à la formation et la structuration d’auxiliaires de santé animale de proximité. Ces services améliorent ainsi l’état sanitaire des élevages et des troupeaux, moins impactés par les maladies.
Enfin à l’échelle du pays, AVSF appuie les services vétérinaires centraux et déconcentrés pour mieux maîtriser les maladies animales, protéger la santé publique (zoonoses, qualité de la viande, etc.) et fortifier la place de l’élevage dans l’économie des pays.
Dans tous ces domaines, l’ONG développe concrètement sur le terrain le concept « One Health » ou « une seule santé », une approche globale et systémique qui intègre santé publique, animale et environnementale.
Parallèlement, AVSF met à disposition des organisations paysannes et autres acteurs publics et privés, ses compétences dans les domaines du bien-être des animaux d’élevage, de la protection de la biodiversité animale domestique et sauvage, de la sauvegarde et la valorisation des savoirs traditionnels ethno-vétérinaires.
Télécharger nos deux notes de positionnement :
Santé animale et santé publique vétérinaire : un enjeu global mondial