Contexte
Le coronavirus a affecté considérablement le quotidien des Sénégalais-ses, en particulier ceux qui étaient déjà en situation de grande vulnérabilité. Les producteurs-ices ont ainsi été confrontés-es à des difficultés de commercialisation. Les entreprises et coopératives agro-alimentaires artisanales, souvent dirigées par des femmes, ont été les plus impactées par la crise.
De plus, la fermeture des écoles pendant 7 mois a interrompu l’apprentissage de 3,5 millions d’élèves. Une situation qui contribue à creuser les inégalités sociales. La question du retour des enfants à l’école est un enjeu majeur de la rentrée scolaire de novembre 2020.
Le projet a donc pour but de soutenir la mise en place et le fonctionnement de 57 cantines scolaires. Ces cantines s’approvisionnent en circuits courts auprès d’organisations paysannes et unités locales. Elles sont réparties dans 10 départements.
Méthodologie
Ce projet sera mené en étroite collaboration avec la Direction des cantines scolaires. Et, au niveau départemental, avec les inspections de l’éducation et de la formation.
Différents modèles de cantines et d’approvisionnement en circuits courts seront alors mis en place. L’objectif est de tenir compte des spécificités de chaque territoire.
Le suivi-évaluation via KoboCollect permettra de suivre en temps réel le nombre de repas distribués, les quantités et les coûts. Une étude d’impact permettra par ailleurs de documenter les effets sur la scolarisation, les ménages et les organisations de producteurs-ices. Cette étude permettra de tirer des recommandations pour une pérennisation et une mise à l’échelle des cantines scolaires au Sénégal.
Ce projet vient en appui à des programmes existants et mis en œuvre par les partenaires de cette initiative. Le Grdr, AVSF et Caritas Tambacounda mettent en place des expériences sur les cantines scolaires alimentées par des groupements de producteurs-rices locaux-les depuis quelques années. Cicodev et Grdr mènent un plaidoyer pour reconnaître les cantines comme outil de protection sociale.
Objectifs et résultats attendus
Objectif général : Contribuer à la résilience des systèmes alimentaires dans 9 départements vulnérables du Sénégal pour un relèvement social et économique post-covid.
Objectifs spécifiques :
- améliorer la sécurité alimentaire et les conditions d’apprentissage de 9 000 enfants dont les familles, déjà fragilisées par la crise Covid-19, subissent l’inflation des prix alimentaires.
Résultats attendus :
- 9 000 élèves de 47 écoles accèdent à une alimentation de qualité via des cantines adaptées au contexte local. Les parents d’élèves se mobilisent activement dans le fonctionnement des cantines. Ils et elles bénéficient également de séances éducatives « Bien manger pour une bonne santé ».
- 38 entreprises agroalimentaires artisanales et 28 producteurs-ices locaux sont accompagnés et soutenus.
Ils approvisionnent 54 écoles en produits sains, respectant les normes sanitaires.
L’État et les partenaires sont sensibilisés à l’importance des cantines comme outil de protection sociale.
Ce projet fait suite au projet pilote « Milk for Kids », mené entre 2021 et 2023 dans 8 écoles du département de Vélingara grâce au soutien de la Fondation Bel.
Partenaires
Agronomes et Vétérinaires sans Frontières a pour but d’agir pour le développement rural en appui aux agricultures paysannes dans les régions défavorisées et de contribuer à des actions de plaidoyer au Nord et au Sud en faveur de ces agricultures.
GRDR agit en faveur du développement local des territoires tout en accompagnant les personnes migrantes sur leur territoire d’accueil et dans leurs projets en faveur de leur région d’origine.
Caritas Tambacounda : dans la région de Tambacounda, Caritas travaille depuis 1981 principalement sur les questions d’eau, d’assainissement, d’hygiène, de développement local et de sécurité alimentaire.
CICODEV est une association sénégalaise créée en 2007 qui vise à faire émerger un mouvement de consommateurs conscients et à défendre les droits des citoyens les plus défavorisés.