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Privé de terres, privé d’avenir

Auteur(s) : sous la direction de

Année : 2010

Privé de terres, privé d’avenir

Privé de terres, privé d’avenir
Le dossier complet de la campagne commune de plaidoyer 2010 d’OXFAM France et AVSF

Oxfam France et Agronomes et Vétérinaires sans frontières (AVSF) ont décidé de lancer la campagne « Privés de terres, privés d’avenir », et se proposent de mobiliser les citoyens français et d’agir sur le front de l’accaparement des terres et de l’adaptation au changement climatique, afin d’alerter sur les nouvelles menaces qui pèsent sur l’agriculture paysanne. Nous souhaitons mettre en avant le potentiel de cette agriculture en matière de lutte contre la faim, contre la pauvreté et pour le développement, et face au réchauffement climatique.

L’accaparement des terres : un nouveau risque majeur
Depuis 2006, 15 à 20 millions d’hectares de terre, soit l’équivalent de la surface agricole française, ont été achetés ou loués dans les PED et ce phénomène, appelé “ accaparement des terres ”, va s’amplifier. Certains États cherchent ainsi à assurer leur sécurité alimentaire ou leur approvisionnement en agrocarburants. Pour les investisseurs privés, la terre et les produits agricoles sont devenus de nouvelles opportunités de profit. Face à ces investissements étrangers massifs, protégés par des traités, agricultrices et agriculteurs locaux peinent à faire valoir leurs droits à la terre et se retrouvent spoliés de leur principal moyen de production.

En 2010, l’Union européenne doit mettre en place une politique commune de négociation des traités d’investissement et demande aux États membres de réviser leurs propres traités. La campagne a pour objectif d’inciter les pouvoirs publics français à inclure dans ses traités des critères sociaux et environnementaux contraignants.

Face au changement climatique : l’agriculture paysanne à la fois victime et acteur fondamental
Les paysans et paysannes du Sud sont aussi les premières victimes du changement climatique, dont ils constatent chaque jour les effets : désertification, épisodes climatiques violents… Face à ces défis, les petits producteurs ont développé des stratégies d’adaptation et des initiatives innovantes afin d’assurer une gestion durable des ressources naturelles. Jusqu’ici, ils ont été peu soutenus par les politiques publiques des États du Sud et l’aide internationale.
Dans le cadre des négociations sur le climat post-Copenhague, la France doit s’assurer que les financements qu’elle a promis l’année dernière pour l’adaptation au changement climatique soient effectifs et promeuvent un modèle de développement agricole durable et juste.

Le 2ème objectif de la campagne est d’agir auprès des pouvoirs publics français pour qu’en 20111, la France, quand elle présidera alors les réunions du G8 et du G20, inscrive comme prioritaire la question du financement de l’adaptation au changement climatique, et en particulier, la création de mécanismes de financements innovants.

Le dossier complet de la campagne illustre donc ces menaces qui pèsent sur l’agriculture paysanne et présente les propositions d’action politique.

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