Des populations indiennes marginalisées et discriminées

Le Guatemala est l’un des pays les plus inégalitaires au monde : ce pays à revenu intermédiaire cache en réalité d’énormes disparités. On observe en parallèle une croissance de l’économie et de la pauvreté. La population indienne du Guatemala, majoritaire et principalement rurale, est soumise à des niveaux très importants de marginalisation économique, sociale et politique : plus de 80 % de pauvreté dans certaines zones rurales.

L’Etat guatémaltèque, loin d’être un Etat pluriculturel, continue d’ignorer les systèmes d’administration des terres, de la justice et de la production des communautés indiennes. Leurs réclamations de souveraineté ne sont pas prises en considération. Leurs Autorités et leurs pratiques continuent d’être marginalisées et considérées comme du folklore, ce qui provoque de la frustration et génère des conflits. L’Etat continue de permettre et de promouvoir l’accaparement des terres et territoires des communautés indiennes. Des entreprises mettent en place des stratégies extractives agressives : plantations agroindustrielles, mines, hydro électriques ignorant les droits des peuples indiens présents dans ces territoires.

AVSF soutient ces communautés indiennes pour la défense de leurs territoires, une gestion collective et durable des ressources naturelles, la promotion d´une agriculture paysanne diversifiée basée sur la récupération de pratiques ancestrales, agroécologiques et la valorisation de sa production sur les marchés locaux.

Pour des communautés paysannes indiennes revitalisées

AVSF soutient les efforts de plus de 200 communautés q’eqchi’, ixil et k’iche’, de restauration de leur organisation ancestrale, garante de leur cohésion communautaire et point d’ancrage de leur interlocution avec l’Etat.

Avec l’aide des conventions et déclarations internationales relatives aux peuples indigènes, ces communautés réclament et commencent à obtenir la reconnaissance de leur existence légale comme sujet de droit collectif, la propriété de leurs terres ancestrales et leur droit à la libre détermination et participation aux prises de décision sur la gestion et le développement de leur territoire.

Un gros effort est fait avec les autorités communautaires indiennes pour élaborer des modèles de gestion efficace et durable de leurs terres et de leurs ressources naturelles (forêts, sources et ruisseaux, etc.) : cartographie participative, plan concerté d’aménagement et cadastres communautaires sont quelques-uns des outils développés avec succès.

Pour construire des territoires du « buen vivir », la recherche de la diversification agricole avance au rythme de la récupération des pratiques agroécologiques ancestrales indiennes et la mise en place de marchés paysans hebdomadaires. Pour plus de 500 familles, la subsistance a laissé place à la vente d’excédents sur des marchés locaux, qui dynamisent l’économie et revitalisent ces territoires indiens.

Une attention particulière est portée par AVSF à l´intégration des jeunes dans tous ces processus de récupération identitaire, productive et territoriale. La création d’écoles de formation et d’une université indienne depuis leur propre cosmovision a lieu dans les différents territoires afin de reconnecter anciennes et nouvelles générations dans des luttes pour le « commun ».

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