Santé animale et groupements de défense sanitaire en Mongolie

Auteur(s) : sous la direction de

Année : 2019

Domaine(s) d'expertise :

Les actions innovantes d’AVSF : Santé animale et groupements de défense sanitaire en Mongolie
Une évaluation ex-post

Publiée dans la collection « Les actions innovantes d’AVSF », cette note présente les résultats d’une évaluation ex-post réalisée en 2018, d’un programme d’appui à la création de groupements de défense sanitaire dans la province de l’Arkhangaï en Mongolie, mis en place de 2004 à 2010.

En Mongolie, l’élevage occupe une place prépondérante, avec environ 60 millions d’herbivores, quelques porcs et quelques volailles. Bovins, yacks, chèvres « cachemire », moutons à queue grasse, chameaux, rennes et chevaux sont élevés de manière extensive dans la steppe par des éleveurs nomades. Dans certaines parties du pays où l’augmentation du bétail a été considérable, le surpâturage est notable. L’encadrement sanitaire existant est dans certains cas insuffisant et certains éleveurs n’ont pas accès à des soins curatifs pour leurs animaux et seulement partiellement à des actions préventives. Compte tenu des conditions d’élevage extensif, de la méconnaissance de la situation sanitaire du bétail au regard de toute une série de maladies réglementées (fièvre aphteuse, dermatose nodulaire bovine, variole caprine, peste des petits ruminants, etc.) et de l’insuffisance du nombre d’abattoirs aux normes internationales, l’exportation d’animaux sur pieds ou de viande, notamment vers les pays voisins qui pourraient être acheteurs (Russie ou Chine), demeure en projet.

Dans la steppe de l’Arkhangaï, les principales maladies signalées par les éleveurs et les vétérinaires sont le parasitisme, inévitable pour des animaux en pâturage toute l’année et forcément « contagieux » sur ces pâtures communes, et des maladies en lien avec les frustrations alimentaires de l’hiver : l’entérotoxémie, les diarrhées néonatales principalement. La brucellose est également un danger dans certaines zones mais cette maladie n’est pas jugée préoccupante par les éleveurs de manière spontanée.

Dès le démarrage de la coopération d’AVSF en 2004 dans la province de l’Arkhangai, des groupements de défense sanitaire (GDS) ont été créés pour apporter aux éleveurs, e la formation et une aide à la lutte collective contre le parasitisme, en finançant le traitement sous la forme de campagnes et en incitant clairement les éleveurs des mêmes vallées à travailler ensemble. La création de la « Fédération des éleveurs de la région de l’Arkhangai » a permis d’animer ces réseaux d’éleveurs et GDS et d’assurer le financement et l’enchainement de programmes de coopération, pour faciliter la poursuite de ces activités expérimentales. Plusieurs de ces GDS mis en place il y a plus de 10 ans, existent toujours ; ils démontrent ainsi la pertinence et l’utilité de telles structures dans un pays comme la Mongolie pour relever – avec les services vétérinaires publics et les vétérinaires privés – le défi de l’amélioration de la santé animale.

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